Voiture autonome

La voiture autonome, la voiture du futur ?

Entre mythe et réalité, la voiture autonome fait timidement son apparition sur les routes. Bardée de technologie, la voiture autonome ou véhicule automatisé est capable de circuler sans conducteur. Où en est son développement dans le monde automobile ?

Comment définir la voiture autonome ?

La voiture autonome est un véhicule capable de rouler sur la voie publique sans intervention humaine grâce à un système de pilotage partiellement ou totalement automatisé. Elle est issue du mariage des innovations robotiques et du monde de l’automobile et représente la mobilité du futur. « Elle roule toute seule ! » s’exclament ceux qui voient passer les prototypes.

Comment fonctionne la voiture autonome ?

Pour démarrer, rouler, freiner, tourner,…, la voiture autonome intègre un programme d’intelligence artificielle qui réalise les manœuvres à l’aide de servocommandes. Ce sont ces dernières qui gère la direction, le freinage, actionne les clignotants, accélèrent…
Pour interpréter le trafic et modéliser la route, la voiture autonome est équipée de capteurs laser, de caméras et de radars. L’électronique est partout sur la carrosserie.
De plus, la voiture autonome peut éviter les embouteillages et les risques d’accident car elle peut communiquer avec les autres véhicules autonomes. Cette fonction est déjà présente dans certaines applications de navigation automobile.

Les équipements essentiels à la voiture autonome

  • Des lidars : ce sont des scanners laser à très longue portée pour analyser l’environnement. Généralement 2 à l’avant et 1 à l’arrière.
  • Une caméra trifocale, située au niveau du tableau de bord.
  • Un radar frontal à portée longue qui mesure la distance avec les autres véhicules autour.
  • Des radars d’angle, aux 4 coins de la voiture.
  • Des capteurs ultrasons, de courte portée, pour détecter les obstacles.
  • Des caméras 180°, près des rétroviseurs et au niveau des plaques d’immatriculation.

Les voitures actuelles, déjà sur la voie des voitures autonomes

Le secteur automobile a défini plusieurs niveaux de voitures autonomes. Les premiers niveaux ont toujours un conducteur, attentif et tenant le volant. Ils se distinguent par des fonctionnalités qui sont déjà opérationnelles dans les véhicules les plus récents, comme l’aide au stationnement.

  • Niveau 1 : régulateur de vitesse qui s’adapte automatiquement et assistance importante au maintien de voie avec repérage de franchissement de ligne ;
  • Niveau 2 : fonctionnalités du niveau 1 + aide au stationnement et dépassement automatisé ;
  • Niveau 3 : Aux équipements du niveau 1 et 2, s’ajoute la circulation sur autoroute sans intervention du conducteur. L’automobiliste peut lâcher le volant ;
  • Niveau 4 : La voiture circule sans intervention de l’automobiliste sauf dans des situations difficiles telles que des conditions météorologiques exceptionnelles ou une chaussée fortement déformée ;
  • Niveau 5 : Autonomie complète du véhicule quelle que soit la situation.

Des véhicules autonomes de niveau 3 et 4 devraient très prochainement être autorisés à circuler en France. Sans doute à l’horizon 2025. Il est à noter que des véhicules autonomes roulent déjà avec des passagers sur des zones spécifiques comme les foires-expositions, des sites touristiques, les villages olympiques ou des entreprises implantées sur de grandes surfaces.

Quelles sont les constructeurs en bonne position ?
Les premiers essais de véhicule autonome se sont déroulés en 1970. Ils ont surtout fait parler d’eux en 2010 avec les premiers tests réalisés par Google. La Google Car, totalement indépendante, devrait être débarrassée de volant et de pédales. Tesla figure parmi les autres pionniers de la voiture autonome, rejoint par Amazon et Apple. Des marques automobiles historiques comme Mercedes, Ford, Volvo ou Volkswagen se sont lancés dans la course. Toyota et Hyundai affichent aussi de grandes ambitions. 

Les questions soulevées par la voiture autonome

L’arrivée des voitures autonomes sur nos routes représente un sacré virage, qui soulève d’importantes interrogations. 

Qui pourra acheter une voiture autonome ? Etant donné le prix très élevé des capteurs, les estimations considèrent qu’une voiture autonome devrait coûter entre 270000 et 360000 €.  

Faudra-t-il un permis de conduire pour une voiture autonome ? Il semblerait que l’on s’oriente vers un permis spécifique, afin de connaître les bons comportements en circulation et de pouvoir assurer une éventuelle reprise en main. Dans tous les cas, connaître le Code de la Route restera obligatoire.

Qui pourra en assurer l’entretien ? Compte tenu de l’importance des capteurs et de l’électronique, l’entretien régulier ne pourra être effectué que par des experts, spécialement formés. De la même manière, il faudra des techniciens spécialement formés pour le contrôle technique.

Comment assurer une voiture autonome ? Une assurance auto sera toujours nécessaire. Mais la responsabilité du conducteur ne sera plus engagée de la même façon. Constructeurs et assureurs travaillent actuellement sur cette question. Des éléments, semblables aux « boîtes noires » présentes dans les avions, sont envisagés pour analyser les circonstances d’un accident.

Plus ou moins d’accidents ? 90% des accidents seraient dus à des défaillances humaines. Dans ce cadre, une diminution des accidents est attendue.

A quelle vitesse roulera-t-elle ? Elle sera forcément bridée et respectera les limitations de vitesse.

Ce qu’il faut retenir

La voiture 100% autonome mettra encore un peu de temps à rouler sur nos routes. Mais certaines technologies sont déjà présentes dans nos véhicules comme l’aide au stationnement, le non-franchissement de ligne centrale ou l’assistance au freinage d’urgence.